MONTER UN PROJET DE VIDEO MAPPING

Collectivités territoriales, organismes publics ou entreprises privées sont nombreux à souhaiter développer le video mapping sans en connaître les contraintes ou les enjeux.
Les éléments suivants ont pour objectif de jeter les premières bases pour appréhender cette forme de création audiovisuelle.

Un projet de video mapping fait appel à deux types de métiers différents : la création, et la technique de diffusion. Certain·e·s professionnel·le·s font les deux, et la majorité d’entre eux et elles est capable de sous-traiter pour gérer l’ensemble. Vous avez donc le choix entre chercher deux partenaires : la création et la technique, ou un seul pour l’ensemble. Néanmoins, il est plus pertinent de pouvoir échanger directement à la fois avec les interlocuteur·rice·s techniques et artistiques.

La création

La première chose à savoir est qu’en video mapping, une création est forcément originale en ce qu’elle est pensée pour les volumes du support qui sont a priori uniques. Un mapping est créé pour un support spécifique et donc ne peut être diffusé sur un nouveau support, à l’inverse d’un film. La création étant originale, on peut créer un objet sur-mesure répondant aux spécificités du volume, du territoire et de la thématique que vous souhaitez aborder.
Une très grande diversité d’approches artistiques est possible : du narratif/figuratif à l’abstrait. Pour choisir l’artiste avec qui vous souhaitez travailler, il est intéressant de s’interroger sur vos attentes, et de voir si les précédentes créations de l’artiste correspondent au type d’écriture, de graphisme, de réalisation que vous souhaitez voir se réaliser.

La technique la plus utilisée est l’image animée (2D, 3D), l’utilisation d’images réelles est plus difficile à travailler en video mapping, par rapport à la nécessité d’avoir une construction graphique des images qui soit adaptée aux volumes du support. Projeter une image réelle telle quelle est donc vite illisible.
Une création mapping étant originale, tout est à développer. Réaliser des images en animation est long, ce qui explique qu’un budget de création mapping peut vite être important. On parle vite de plusieurs milliers d’euros par minute pour un projet complètement animé. Le prix reflète souvent la qualité : expérience et temps de travail.

La technique

Les configurations, et donc les process, contraintes et budgets peuvent être très différents en fonction du support choisi : mapping immersif, mapping sur objet, mapping monumental, mapping en intérieur ou dans l’espace public…
Un mapping peut être ponctuel ou pérenne, conditionnant une installation qui peut être différente, et des options de location ou d’achat de matériel.

Sur l’ensemble des configurations, nous trouverons un ou des vidéoprojecteurs, avec des contraintes de puissances et de focales différentes. Le placement de ces machines peut se faire de différentes façons : totem,, praticables en intérieur, caissons, ou tours en extérieur.

Les vidéoprojecteurs vont être pilotés par un ordinateur ou un serveur, sur lequel se trouve le logiciel mapping, qui déforme l’image pour qu’elle colle aux volumes. Plus il y a de vidéoprojecteurs, selon la taille de l’image ou le type de video mapping (l’immersif étant le plus nécessiteux en machines), plus le serveur va être important. Dans le cas d’un mapping interactif, différentes interfaces peuvent être associées à ce serveur.

Les video mapping sont en général sonores, et vont donc nécessiter un système son classique, mais adapté à la configuration. En effet, un système son pour un mapping à 360° dans une église, pour un micro mapping sur un bas relief dans un musée, ou pour un monument sur une place publique, sera très différent. Ce dispositif sera alimenté électriquement et cette amenée d’énergie est souvent à la charge du commanditaire. Dans le cas de mapping monumental, pour alimenter les gros vidéoprojecteurs, la puissance peut monter jusqu’à 32A, 63A voire 125A sur les très grosses configurations.

La maîtrise de l’environnement est importante et sera souvent à charge du commanditaire.
Il faut notamment garantir un environnement le plus sombre possible pour obtenir la meilleure qualité d'image (coupure de l’éclairage public, coupure des enseignes privées) et assurer la sécurité des publics, voire éventuellement couper la voirie.

En ce qui concerne le calendrier, en fonction du dispositif, l’installation peut demander une ou plusieurs journées et une partie du travail des techniciens sera réalisée de nuit afin de bien caler vidéoprojecteurs et mapping.

 Enfin, concernant le budget, il est important de noter que les coûts peuvent être très variables en fonction de la taille du dispositif car ils couvrent à la fois le personnel, le transport et le matériel. Pour les plus petites configurations en intérieur, sur un objet, il faut compter déjà quelques milliers d’euros. Dès que le mapping a lieu en extérieur ou sur du monumental, les chiffres montrent à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Sur les très gros bâtiments et/ou les diffusions sur plusieurs jours, les budgets peuvent monter jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros. Chaque video mapping étant une configuration technique unique, et une création originale, ce type de projet nécessite à chaque fois des échanges avec les partenaires potentiels pour affiner les possibles et les budgets.



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