Bertrand Plane

par Martina Stella

Artiste multimédia, Bertrand Plane mène une réflexion sur notre rapport au quotidien et aux objets ordinaires, y compris les nouvelles technologies. Codeur de formation, il poursuit ses études à l’ENSAD à Paris.

Dans ses projets, il engage des supports hétérogènes. Il détourne des balises solaires de jardin, comme dans l’oeuvre L’envers des pentes, au Massif des Écrins, en 2019, ou bien il utilise des projections laser pour raconter un voyage, comme au sein de l’installation Kumano Kodo logic, pour les Journées du Patrimoine Forteresse de Salses, en 2017.

C’est avec le projet Bumpit!, développé à partir de 2005 avec le soutien du CNRS, que Bertrand Plane s’intéresse aux univers des arts numériques et du video mapping. Au début des années 2000, le video mapping est un terme méconnu et une technique expérimentale.

Dans Bumpit!, l’artiste utilise la projection pour “activer”, pendant quelques secondes, des tableaux composés d’objets peints en blanc. La projection neutre illumine l’installation et, soudainement, la vidéo anime les objets en faisant apparaître les couleurs et les textures correspondantes. Les objets utilisés pour ces compositions sculpturales sont des bancs, une télévision cathodique, des étagères, une table, des planches, des valises… des outils ordinaires qui, révélés par la projection, deviennent surprenants. Les différentes versions de l’installation font partie d’une série conçue par Bertrand Plane entre 2006 et 2011, inspirée des jeux vidéo et des processus de création des cartes graphiques.

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