1. Le video mapping : qu’est-ce que c’est ?
  2. Le video mapping : qu'est-ce que ce n'est pas ?
  3. Des mots et des dates 
  4. Le video mapping : ça commence où et quand ?
  5. En quelles circonstances le video mapping apparaît-il ? Part.1
  6. En quelles circonstances le video mapping apparaît-il ? Part.2
  7. La préhistoire du video mapping
  8. Le VJing
  9. L’image géante
  10. L’image géante autour de l’an 2000
  11. Arts contemporains : l’entrée en scène du projecteur
  12. Arts in situ : le temps des lieux
  13. Hans-Walter Müller : Volux et Topoprojections
  14. 2003 : 3minutes² d’Electronic Shadow
  15. L’histoire des outils informatiques du video mapping
  16. L’histoire des outils informatiques du video mapping. Part.2
  17. L’histoire d’une institutionnalisation…
  18. Un énième art ?
  19. Le video mapping : une écriture
  20. Notices Artistes

Hans-Walter Müller : Volux et Topoprojections


Architecte-Ingénieur diplômé de l’Université technique de Darmstadt en 1961, Hans-Walter Müller s’installe ensuite à Paris, où il poursuit ses études. Il expose un « Volux » (néologisme qu’il a construit à partir des mots « volume » et « lumière ») à l’occasion de la première grande exposition d’art cinétique en France : Lumière et mouvement, présentée au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris du 2 mai au 31 août 1967. Devenu célèbre pour ses architectures pneumatiques et souvent translucides, Müller s’intéresse au gonflable, depuis le départ, comme surface de projection lumineuse. Dans « Pourquoi le gonflable ? » (en 1975), pour la revue Techniques et architectures n°304, il écrit : 

« Passionné de notre siècle, j’ai manipulé des ampoules, des optiques. Je crée un monde avec la lumière artificielle, ma machine cinétique « Genèse 63 ». Faire une architecture avec de la lumière, former un espace par des projections, être dans la lumière, avoir encore conscience qu’il y a encore la lumière derrière soi, ne pas regarder un écran comme à l’école. Pouvoir regarder ou pas, comme on veut.
Alors c’est pour ça, mes gonflables.
Pour qu’il n’y ait plus d’écrans, l’architecture c’est l’écran. Le volume devient écran à l’infini et transforme même l’image.
Et pourquoi ne pas y pénétrer dans ces écrans-volumes, dans ces volux ? (volumes + lumière = volux) »

Cette approche volumétrique de l’image projetée conduit Hans-Walter Müller à développer un procédé qu’il baptise « topoprojections » (autre néologisme, du grec « topos », qui signifie « lieu »). En 1979, deux ans après sa fondation par Albert Plécy, La Cathédrale d’Images fera appel à Müller pour la mise en lumière des carrières des Baux-de-Provence. Cette série de topoprojections se prolongera dans les années suivantes, appliquées à différents monuments : la Cathédrale de Troyes en 1981, les soubassements du Louvre en 1992, la citadelle de Calvi en 1997. Hans-Walter Müller utilisait des projecteurs de diapositives. Pour beaucoup, il a été le premier artiste à utiliser le projecteur pour mettre en lumière la géométrie d’un volume réel.


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