1. Le video mapping : qu’est-ce que c’est ?
  2. Le video mapping : qu'est-ce que ce n'est pas ?
  3. Des mots et des dates 
  4. Le video mapping : ça commence où et quand ?
  5. En quelles circonstances le video mapping apparaît-il ? Part.1
  6. En quelles circonstances le video mapping apparaît-il ? Part.2
  7. La préhistoire du video mapping
  8. Le VJing
  9. L’image géante
  10. L’image géante autour de l’an 2000
  11. Arts contemporains : l’entrée en scène du projecteur
  12. Arts in situ : le temps des lieux
  13. Hans-Walter Müller : Volux et Topoprojections
  14. 2003 : 3minutes² d’Electronic Shadow
  15. L’histoire des outils informatiques du video mapping
  16. L’histoire des outils informatiques du video mapping. Part.2
  17. L’histoire d’une institutionnalisation…
  18. Un énième art ?
  19. Le video mapping : une écriture
  20. Notices Artistes

L’histoire des outils informatiques du video mapping


2003-2010 : les pionniers 

L’ « année zéro » du video mapping en France, que nous avons fixée à 2003 en vertu de l’installation 3minutes² d’Electronic Shadow, coïncide  avec le début des travaux de la société ETC sur le média-serveur propriétaire Onlyview (la version dite « Open » sortira en 2006) et à l’internationale, avec la sortie de Max version 4, un langage de programmation en temps réel mis au point par la société californienne Cycling’74, qui intègre Jitter (une bibliothèque de fonctionnalités vidéo et graphiques, dont la modélisation 3D), mais aussi celle d’Onyx VJ — un logiciel de VJing open source. Voilà qui est important, car en ces premiers temps du mapping (2003-2010), les pionniers du mapping, dans les domaines de l’image géante, des arts contemporains ou du VJing, construisent leurs outils en combinant des programmes informatiques existants : 3D, motion design, mais aussi diffusion et programmation en temps réel. 

En effet, les premiers systèmes informatiques permettant la production de video mapping portés à la connaissance du public sont, à l’origine, des logiciels de VJing, auxquels sont adjointes des fonctionnalités spécifiques pour la 3D et la projection de textures : Onyx VJ intègre de telles fonctionnalités dès 2008, en même temps que TouchDesigner 077, développé par les Canadiens Greg Hermanovic, Rob Bairos et Jarrett Smith. Elektronika les suit de près, avec sa version 2.73 qui devient libre en 2009, et inclut des fonctions de déformation qui permettent de réaliser du mapping. Par ailleurs, qui farfouille sur les plateformes en ligne exhumera plusieurs vidéos de particulièr·e·s postées dès 2008-2010, qui témoignent de tentatives individuelles, plus ou moins bricolées — avec Resolume en particulier. En 2010, Syphon est publié en open source : il s’agit d’un framework qui peut servir de passerelle entre, par exemple, un logiciel de VJing et un logiciel 3D. Cette même année, Philippe Chaurand (Anomes, du collectif d’artistes numériques Iduun) crée Mapmapmap, un module de mapping spécialement conçu pour Modul8 (un logiciel de VJing conçu par GarageCube en 2004). S’ensuit une course à la mise au point de logiciels dédiés au mapping au début de la décennie 2010. 


Continuer la lecture : 2010-2018 : vers un âge d’or des logiciels ?  

Retour à l’accueil